D’aucuns pourraient penser que les massages en couple ne sont qu’un prélude à l’acte sexuel. Or, c’est à travers ce processus »acceptation de son propre corps qu’ils permettent l’épanouissement sexuel comme une des conséquences principales de la pratique du massage.
La pratique du massage aurait pour première visée la connaissance de son corps individuel. Ce n’est à cette condition seulement qu’il est possible d’envisager une vie sexuelle à la fois libre et épanouie.
D’un autre côté, le massage peut aider à la guérison de certains dysfonctionnements sexuels comme la frigidité, par exemple. Mais si la guérison survient effectivement, elle n’est toujours que le résultat d’une prise de conscience de soi et de son corps en général.
Se laisser aller… La plupart du temps, les partenaires sont dans l’attente de ce que l’autre désire. Ils essaient d’anticiper, de se mettre à la place de l’autre, parce qu’ils veulent lui faire plaisir. Cette démarche contribue, en fait, à créer des frustrations et à parasiter l’échange.
Par-delà les soucis de performance, il est nécessaire de s’abandonner au seul plaisir de masser l’autre et à celui d’être massé. C’est laisser la main se poser et favoriser le ressenti immédiat du partenaire. Au travers de l’acceptation de son corps, nous sommes amenés à comprendre que l’autre ne nous appartient pas, tout comme le plaisir qu’il reçoit de nous. Le partenaire amoureux ou l’être qui masse n’est en vérité que le vecteur de ce plaisir. Celui qui masse ne cherche pas une contrepartie, il s’abandonne plutôt tout entier au besoin de masser. Besoin perçu de manière intense lorsque le massage est pratiqué sans attentes, et, en conséquence, sans possibilités de frustrations. Quant à celui qui se fait masser, il doit se libérer absolument de toute culpabilité.
Le massage constitue un échange. On ne suppose pas que le massage procure à l’autre du bien-être, tout en songeant au moment où celui-ci nous le rendra. Non, l’on se plaît à masser l’autre parce que le plaisir nous transcende simultanément.