Nous-nous penchons ici sur le «passage de Corinthe» qui est le continent perdu (oublié?) de la masculinité et de l’hétérosexe. Il n’y a pourtant pas que le phallus dans la vie!
L’anus et le rectum comportent bien plus de terminaisons nerveuses susceptibles de provoquer du plaisir que le vagin (car celui-ci, beaucoup moins innervé, ne possède de terminaisons nerveuses qu’à son entrée). Et puis les femmes sont parfois avant tout clitoridiennes avant d’être vaginales (autre imposture de l’hétérosexisme qui place le vagin au centre de l’hétérosexe). On peut donc dire que le rectum de l’homme et de la femme se révèle plus apte à provoquer des sensations et à donner du plaisir lors d’une pénétration qu’un vagin. Qui plus est, l’homme possède une prostate potentiellement jouissive et pourquoi pas équivalente du point G féminin.
ANATOMIE : COMMENT EST CONSTITUE L’ANUS ?
L’anus est l’embouchure du tube digestif. Il forme un anneau riche en vaisseaux, nerfs et muscles, afin d’assurer les fonctions sphinctériennes. Il ne dispose pas, comme le vagin, de fonctions naturelles de lubrification. Il peut être pénétré facilement en ayant été bien préparé et lubrifié. Il est fermé par deux muscles différents :
– Le sphincter anal interne qui représente l’épaississement terminal de la couche musculaire circulaire de l’intestin Il n’est pas commandé volontairement. Le plus proche du canal anal, c’est un muscle lisse qui naît des muscles du rectum. Le rectum possède comme tout segment du tube digestif une musculature afin d’évacuer ce qu’il contient.
– Le sphincter anal externe qui peut être contrôlé volontairement. La muqueuse de la partie supérieure du rectum est identique à celle du gros intestin. Elle se transforme ensuite en peau sur la partie externe de l’anus. Cette peau plissée à l’extérieur de l’anus est appelée « marge anale ». Le sphincter interne est un muscle strié (comme ceux de nos membres). Il naît du muscle releveur de l’anus qui entoure la jonction du rectum et du canal anal. Ce muscle releveur de l’anus est l’un des muscles du plancher pelvien, véritable suspenseur musculaire soutenant l’ensemble des constituants du périnée.
Comme tout organe humain, l’anus possède une innervation et une vascularisation. Les nerfs permettent d’apprécier les sensations (douleur, tension, différence entre liquide, gaz et solides, mais aussi plaisir de se prendre une bite ou un god dans le tabernacle, voire la main même, oulala) et transmettent des messages destinés à la contraction des muscles. Les artères dites hémorroïdales apportent le sang bien oxygéné, tandis que les veines hémorroïdales ramènent le sang vers le cœur et les poumons afin de les recharger en oxygène. À la jonction des veines se trouve le plexus hémorroïdaire. Les hémorroïdes sont des petits réservoirs de sang veineux. Les plexus hémorroïdaires internes, les plus volumineux, sont situés dans le canal anal à sa partie haute formant quatre coussinets qui sont disposés comme un trèfle. Les hémorroïdes externes, de moindre volume, elle aussi disposées en trèfles, sont situées à la sortie du canal anal. Les hémorroïdes, à l’état normal, ne sont pas des maladies.
Tous ces éléments sont recouverts de cellules constituant un film protecteur appelé muqueuse. Au niveau du rectum et sur le premier tiers du canal anal cette muqueuse n’a qu’une couche de cellules et est donc très fragile. Attention aux lavements trop irritants et aux pénétrations fougueuses ! (on ne va pas s’en plaindre). Puis, les deux tiers inférieurs du canal anal sont recouverts d’une muqueuse faite de plusieurs couches de cellules mais moins solide que la peau. Elle est un peu semblable à celle de nos lèvres. La marge anale est quant à elle recouverte de peau bien solide constituée de nombreuses couches de cellules.
Le gros intestin et le rectum qui s’y rattachent forment la dernière partie du tube digestif. Alors que la digestion des aliments est achevée dans l’intestin grêle, le gros intestin s’occupe de l’absorption de l’eau et des électrolytes (corps fondu ou en dissolution). Le gros intestin à la différence de l’intestin grêle, est peuplé de bactéries qui dégradent les résidus alimentaires non-digestibles par des mécanismes de fermentation et de putréfaction. Le gros intestin, d’une largeur moyenne de 7 cm, possède un diamètre beaucoup plus important que l’intestin grêle. À l’extrémité basse du côlon descendant, on trouve la barrière sigmoïde, en forme de S. Le rectum a, tout comme le sigmoïde une forme de S. Sa forme haute constitue l’ampoule rectale, le réservoir où sont stockées les selles avant expulsion. C’est l’air de jeu de la sodomie.
Autour de l’anus, on retrouve le sacrum et le coccyx en arrière du canal anal et du rectum. En avant, chez l’homme, la prostate, les vésicules séminales et la vessie. Chez la femme, le vagin, l’utérus, ses annexes, l’urètre et la vessie.
PHYSIOLOGIE : COMMENT ÇA MARCHE ?
Le rectum fait office de réservoir. Le sphincter interne est contracté à l’état normal et ferme le canal anal. Le muscle releveur de l’anus est contracté continuellement, entraînant la formation d’un angle fermé d’environ 90° entre le canal anal et le rectum.
Le rôle essentiel de l’anus est l’évacuation des déchets. Le mécanisme de défécation est très complexe. Il n’apparaît que lorsque le rectum est plein. Ce remplissage entraîne une distension qui correspond à l’envie de déféquer. Le sphincter interne se décontracte ainsi que le releveur de l’anus permettant à l’angle entre le canal anal et le rectum de s’ouvrir. Dès lors, le sphincter externe se décontracte de manière réflexe, puis sous notre contrôle si nous pouvons déféquer ou pas. Nous gardons alors notre sphincter externe contracté jusqu’à ce que l’envie disparaisse et que le sphincter interne se contracte à nouveau. Cette nouvelle contraction offre un sursis jusqu’à la réapparition d’une nouvelle envie le plus souvent plus pressante que la précédente