Je prends tout en charge durant la séance et vous vous laissez aller.
Fist & Dilatation
- Mec sexy, sympa, viril, directif mais très prévenant.
- Photos sur demande.
- Appartement climatisé.
- Fisteur pro et expérimenté pour novice ou pro du cul, propose réel fist de qualité. Long et doux, plus viril si besoin.
- Plus de 24 ans d’expérience sur la dilatation anale.
Le déroulement de la séance
Je vous offre d’abord a boire, vous met à l’aise, vous donne une bonne douche, je vous lave, vous savonne et vous essuie. cela crée une forte intimité.
Ensuite je vous masse (mixte de massage californien, shiatsu et tantrik avec body-body), vous relax et vous détend, dans une atmosphère zen pendant 15 à 30 minutes, puis vous masse la prostate pendant 15′.
Par la suite je vous dilate et fist en plusieurs sessions. Ensuite douche et verre de l’amitié.
- Idéal pour initiation et progression (double et profond)
- Plus de 20 ans d’expériences du massage et du fist
Fist & Dilatation
Intromission : le fist-fucking, c'est quoi?
Un fist-fucking est la pénétration de plusieurs doigts ou de la main entière dans le vagin ou l’anus. Fist signifie poing en anglais. Là ou le sexe en érection s’arrête, la main de la fisteuse et du fisteur s’avance encore et poursuit son chemin, va et vient.
Malgré son nom, le fist ne sous-entend pas forcément l’intromission du poing fermé dans le vagin ou le rectum, mais plutôt une lente introduction de la main dont les doigts sont gardés tendus et groupés dans l’orifice préalablement abondamment lubrifié et distendu progressivement.
Une fois la pénétration effectuée, le poing peut-être fermé, ou les doigts rester droits. En raison de ses risques potentiels, du manque de connaissances sexologique et anatomique, lui-même créateur de risques et de craintes, de la douleur et de tabous sexuels, la pratique du fist-fucking reste bien plus confidentielle que d’autres activités sexuelles.
Statistiques.
D’après le net Baromètre gay 2009, l’étude sur la sexualité des gays, 23% des sondés (sur 19 052) ont pratiqué le fist-fucking dans les douze derniers mois. Un chiffre en nette augmentation. Il n’existe pas d’étude sur le fist concernant les lesbiennes et les hétéros.
Pour Ovidie, « le fist vaginal est une pratique parfois effrayante pour les femmes. La peur, bien légitime, que « ça ne rentre pas » peut en être la cause. On peut également craindre, tout comme après un accouchement, de perdre une partie de notre tonicité vaginale. Concernant les hommes straights (hétéros), il me semble que très peu sont friands du fist vaginal.
Beaucoup y voient une dimension castratrice. « Pourquoi ma femme aurait-elle besoin d’une main dans son vagin ? Mon pénis n’est-il pas assez grand ? « Je crois que le fist vaginal est une pratique très marginale chez les hétéros, et je suis certaine que la plupart ne savent même pas que cela existe.
Le fist est en revanche beaucoup plus répandu chez les couples de filles, et je ne crois pas que cela soit uniquement dû au fait que leurs mains soient plus fines! Le fist vaginal permet une lente et douce exploration de toutes les zones sensibles du vagin, dont le poing G.
Les filles lesbiennes ont en général acquis une culture et une connaissance autour du plaisir féminin que n’ont pas acquis beaucoup d’hétéros qui pensent plus à « satisfaire leur mec », qu’à être elles-mêmes satisfaites.»
Le fist demande du temps
Ce n’est pas un plan rapide, mais ritualisé et long. Le fist reste, à notre époque soi-disant libérée, un des tabous extrêmes. Des siècles de culpabilité judéo-chrétienne pèsent sur cet acte radical.
Le fist exige une parfaite symbiose entre les amant(e)s et il procure des jouissances hors normes : « extase », « envahissement », « plénitude ». C’est un apprentissage qui peut nécessiter des semaines voir des mois dans son expression la plus ultime (fist profond, double fist). On ne s’improvise pas fisteur ou fisté(e). Il est préférable de débuter avec quelqu’un d’expérimenté.
Le fist-fucking implique beaucoup de désir, de l’intérêt pour ce qui est fait et une grande maîtrise de l’acte. Se faire fister par quelqu’un qui ne l’a jamais fait comporte des risques.
Attention. Mal fait, le fisting peut aboutir à des blessures importantes. Les essais et les erreurs sont un moyen d’apprendre quelque chose, mais pas le moyen d’apprendre le fist. Il vaut mieux connaître au préalable quelques règles techniques et anatomiques.
Ce petit guide pratique est écrit spécialement pour réhabiliter le FF auprès de ceux qui veulent tenter l’expérience et désirent s’éloigner des tabous; leur donner des conseils utiles afin de ne pas faire de bêtises irréparables, aussi bien dans le domaine chirurgical que dans le domaine de la prévention.
Si le fist-fucking est réalisé avec toutes les mesures de sécurité telles qu’une lubrification abondante, une approche progressive, des ongles courts et limés, l’utilisation de gants appropriés et l’absence de gestes brusques, les risques sont moindres, bien qu’existants.
Pour l’Université du Québec à Montréal : « Le choix de pratiquer le brachiovaginal dépend des valeurs, du calcul des risques potentiels, des tabous ambiants, du consentement et du plaisir rattaché par les partenaires, etc. Élysa vous encourage à questionner vos motivations, votre désir de pratiquer le fisting. Il serait intéressant d’échanger avec votre partenaire sur ce sujet. D’où provient cette attirance ? Est-ce l’influence des films pornographiques ? Il semble évident que bien que cette pratique vous procure beaucoup de plaisir, il s’ensuit des conséquences qui vous questionnent ».
Le fist vaginal est la continuation naturelle de la masturbation vulvaire, avec intromission de deux ou trois doigts afin de toucher le fameux « point G », ou en tout cas la région la plus excitable du vagin, vers le haut.
Il est bien évident que des mains de grande taille ou très épaisses ne pourront s’introduire entièrement dans un vagin ou un rectum dont l’entrée serait étroite. En ce cas, surtout ne pas trop insister. Les petites mains, celles des femmes notamment, sont idéales.
Le vagin et le rectum deviennent terrain d’exploration, un espace intérieur à visiter, un Nouveau Monde. On l’appelle également, FF, fist, Fisting, handballing, brachiovaginal, ou brachioproctic insertion.
Le fist qui a sa Journée internationale le 21 octobre est une pratique sexuelle qui nécessite une lubrification abondante ainsi qu’une distension progressive de l’orifice pénétré.
L’emploi d’un lubrifiant est indispensable pour diminuer les conséquences qui peuvent survenir (douleur, inconfort, étirement des muscles entourant le vagin et l’anus, etc.). Le marché offre différents produits spécifiques à cette utilisation. Par exemple des godemichés de différentes grosseurs pour graduellement élargir la zone.
Le fist choque encore de nombreuses personnes. Il faut dédramatiser. Peu de pratiques sexuelles sont à se point méconnu et décrié. Pourtant cela demande un grand calme, une parfaite maîtrise de soi et un profond respect de l’autre. Le F.F. doit donc se faire dans un climat de confiance réciproque. Il vaut mieux connaître son partenaire, et prendre du temps afin de bien préparer et dilater le vagin ou le rectum. Et surtout il faut être vigilant à ne pas déchirer les muqueuses.
Le fist demande une parfaite symbiose entre les amant(e)s. Il procure des jouissances hors normes, tant pour la personne qui reçoit et se sent comblée, que pour la personne qui fiste et qui voit son ou sa partenaire exploser de plaisir.
Pour le néophyte, il est préférable de commencer avec un partenaire expérimenté qui pourra le guider et lui montrer comment faire. Il existe de nombreuses variations sur le thème du fist, probablement autant que de fisteurs et de fisté(e)s. La diversité des improvisations et des techniques n’est limitée que par l’imagination et la capacité physique des exécutants, lesquels en font de plus en plus preuve à mesure du temps et de l’expérience.
La main. Elle doit caresser, malaxer sans fin, courtiser l’orifice. Elle doit se faire accepter, aimer. Une main qui a des yeux pour aller et venir à l’intérieur. La main devient le troisième sexe après le couple vagin-pénis et anus. N’est-ce pas fantastique de se découvrir une nouvelle zone érogène et phallique ? C’est une nouvelle dimension de la sexualité.
L’analité est une source de plaisir sans fin, de la simple sodomie vigoureuse aux godes de plus en plus gros en allant jusqu’à la main, voir l’avant-bras. Oui, le rectum est le lieu des fécès, mais il peut être nettoyé et devenir une dimension pleine et jouissive de la sexualité. Un anus qui pourra devenir insatiable de jouissance, qui va prendre de plus en plus, au fur et à mesure des séances, en largeur comme en longueur. Le rectum est un gouffre, un néant assoiffé.
Le phallus n’est plus cet objet triomphant, il est relégué, ne sert que très peu. Nombreux sont ceux qui dans un plan fist se désintéressent totalement de leur queue. Les fistés peuvent n’éprouver plus aucun plaisir par la queue durant un fist. D’ailleurs, bon nombre de fistés terminent un plan fist sans se masturber et jouir. Car dans le fist, tout se passe dans la tête. C’est une sexualité intérieure.
Pour une bonne séance de fist réussie, on mettra en place tout un cérémonial, voir un rituel fait de massages précis amenant à une totale relaxation. On n’enfonce pas sa main sans une certaine éducation et une parfaite préparation psychologique de son partenaire. Une séance de fist n’est pas une baise classique. C’est une baise spirituelle. Le fist est un art.
Les orgasmes et les plaisirs provoqués par le fisting (passif ou actif)
Les orgasmes et les plaisirs provoqués par le fisting (passif ou actif) sont parmi les plus intenses que l’on peut connaitre.
Ça ressemble à quoi un orgasme de la main ? Vous pouvez éprouver la jouissance d’une femme vibrer autour de votre main. Vous n’êtes pas simplement en train de regarder la personne jouir. Vous faites partie intégrante de cette jouissance. Vous sentez la pression, les contractions, le rythme du cœur qui s’accélère.
Vous ressentez tout son corps bouger au rythme d’un orgasme. Pour beaucoup, c’est vraiment l’extase.
« Les plus gros orgasmes de ma vie c’était avec des fist. Je me souviens de mon premier vaginal quand il ma léché en même temps, j’ai cru que j’allais faire un arrêt cardiaque… impossible de bouger pendant cinq minutes je n’arrivais même plus a parler ». Estelle.
Le fist, il faut tester avant de critiquer. En étant actif ou passif. « C’est un désir d’appartenance à l’autre. Ce n’est pas un acte d’amour, c’est au-delà, sublime, indéfinissable. Le summum de la sensualité. » Estelle. Le fist-fucking déclenche un flot d’endorphine qui vient atténuer la douleur. Les montées et descentes de ces drogues internes vont provoquer une activité émotionnelle intense, parfois des rires et des joies, voir des pleurs, des expressions explosives et improbables.
Le FF demande un haut degré de confiance entre les partenaires. Pour certains cela représente l’acte sexuel le plus « intime et intense ». Fisté(e), on ressent une impression de comblement, de trop-plein. Un envahissement. On vit une extase indescriptible.
« La jouissance du fisteur est coordonnée à celle du fisté. Tu ressens que le fisté t’a happé en lui, c’est une communion. C’est une relation de confiance. Il a ta main, il l’emmène avec lui. C’est lui qui me possède. Il m’amène dans la profondeur de son être, de sa spiritualité. Ma jouissance passe dans l’expressivité bestiale du fisté (grognements, manifestations auditives et corporelles invraisemblables). Le fist touche à une partie du corps proche du bassin, de la source de la vie. On peut avoir à faire à un rugissement primal. C’est bestial. Un abandon, un moment d’extase, de communion.
Le fist anal ou vaginal est-il encore une pratique sexuelle ? Ne serait-ce pas plutôt une pratique visant au contrôle et à l’appropriation de son corps ( et du corps de l’autre) qui peut procurer du plaisir comme toutes les expériences qui demandent un certain dépassement de soi ? » Frédéric, président d’une association fétichiste gay.
De nombreux pratiquants en parlent en terme mystique « intimité profonde », « fusion amoureuse », « se fondre dans l’univers ». On décrit des « bouffées d’extase », « sensation d’appartenance extrême », « profond trouble ». C’est une des expériences sexuelles les plus fortes.
Le passage du sphincter anal ou du poing dans le vagin représente un moment intense, voir violent qui vous submerge. Les fisté(e)s en parlent en terme élogieux.
« Nous sommes des adeptes de cette pratique, ma femme devient folle de plaisir dès que ma main, la sienne ou celle d’une autre personne femme ou homme se trouve dans son sexe. Elle hurle de plaisir et obtient de cette pénétration des orgasmes d’une puissance et d’une durée surprenante. » Marc.
« Lorsque je fiste, je ressens la confiance absolue, une grande fierté et une excitation psychique incomparable. Je pense que le fist est avant tout un orgasme spirituel, c’est un plaisir alliant le physique de la performance (c’est épuisant pour le fisté et pour le fisteur) avec le plaisir psychique d’avoir réussi cette même performance. » Willane, dominatrice.
« Le fist est une fantastique, profonde et vraiment délicieuse expérience. Il peut rendre les participants totalement connectés dans un intense niveau d’intimité. Ce n’est pas seulement une expérience sexuelle. Cela devient mental, émotionnel, et même spirituel. Comme fistée je me sens remplie, totalement remplie. Je nage dans un océan de plaisir. Comme fisteuse, je me sens redevable et honoré par l’acceptation de mon amour de ma présence si profond en elle. Je suis effrayé par sa passion et son invitation à la partager avec elle. » Deborah Addington
Métaphysique du fist
« Cette pratique me semble particulièrement symbolique d’un partage entre deux personnes, qui dépasse ce qu’on connaît de binaire en termes de sexualité. Il y a bien un-e personne pénétrant-e et un-e personne pénétré-e, mais ce n’est pas forcément un homme et une femme, et pas forcément la femme qui reçoit… » Wendi Delorme.
Le fist est pansexuel. C’est une pratique transversale à tous les genres et sexualités. Que l’on soit une femme, un homme, une ou un transsexuel, elle peut se pratiquer quelle que soit son orientation sexuelle, hétéro, gay, lesbienne, trans ou bi. Cérémonie subversive, car se déjouant de la reproduction et des organes sexo-normés, elle se donne comme elle se reçoit. La sexualité fistique est dans tout.
On ne nait pas fisteur, on le devient.
Le fist est un art sexuel qui nécessite un certain apprentissage, connaissance et contrôle de son propre corps, la capacité de s’ouvrir totalement à l’autre, et permet d’établir une connexion extrêmement intime entre les partenaires. Nos mains ont des doigts, les doigts ont des yeux, mais beaucoup de personnes oublient que la main est un organe capable de pénétrer des orifices. Le fisting consiste à se servir de quelque chose qui existe déjà (la main), et de l’utiliser différemment tout en étant créatif. Le résultat est spectaculaire.
Il faut bien être deux dans cet échange.
Oui l’acte est sexuel, mais il n’est pas que cela. Lorsque je rencontre l’homme qui va s’offrir à moi lorsque je suis actif, j’ai besoin d’un minimum d’informations sur lui. Entendre le son de sa voix, voir qui il est, comprendre son désir, sa quête du plaisir à travers l’acte qu’il attend, tout cela se découvre au fur et à mesure de l’acte. J’ai besoin de sa confiance, mais j’ai aussi besoin qu’il ait confiance en moi.
À partir du moment où la notion de respect qui me semble totalement indispensable entre les deux partenaires est là, la dimension spirituelle existe. C’est une communion entre deux corps, le sentiment d’amour n’est pas nécessaire, mais le respect lui est indispensable. Nous sommes dans une croyance échangée, celle de la capacité à recevoir l’autre, celle de la capacité à donner à l’autre. En découle ensuite, une certaine plénitude, un abandon. » Frederic.
Comme pour toutes techniques sexuelles, et même plus encore, il convient de respecter son partenaire, de rester à l’écoute de celui-ci et de son corps, de bien savoir juger si c’est le moment propice pour tel ou tel acte. D’initier avec délicatesse l’acte et de laisser le temps à la ou le partenaire d’apprécier et d’en demander plus !
Toutes les techniques sexuelles sont bonnes, elles doivent juste être bien réalisées, ne pas être une obligation, mais être une demande (formulée ou pas, des deux partenaires, souvent le corps quémande plus que l’esprit surtout quand il est cajolé et que le plaisir monte en lui !)
L’amour, le sexe et le fist sont un échange, un don de soi, une écoute de l’autre, de son corps, de ses plaisirs, parfois un éveil, une révélation ! Une main n’est pas un phallus et la symbolique qui se rattache au fist est d’un tout autre domaine, beaucoup plus puissant que celui d’une simple pénétration phallique. Il existe dans le fist un fantasme d’incorporation, car mettre son poing dans les entrailles de sa ou son partenaire est un plaisir sans aucune mesure, une communion. Ce ne sont plus deux corps, mais un seul corps réuni.
Il existe une sorte de cannibalisme sexuel dans le fist. C’est une fusion totale et incommensurable. Une autre dimension que le classique coït. Le corps est solidement planté sur un autre avant-bras.
« Le fist fait partie d’une stratégie d’invasion. Fister son partenaire au fil d’une très progressive victoire, c’est prendre possession d’un territoire vierge dont on s’amuse à repousser toujours plus loin les limites. La première fois, ce sera 5 doigts. Puis on passera le cap des troisièmes phalanges. Puis on parviendra à entrer jusqu’au poignet… Chaque étape fait l’objet d’une bataille. Il s’agit de vaincre les résistances qui prennent forme de façon palpable : lorsque le partenaire a peur, ou qu’il n’est pas prêt psychologiquement, ses intestins font blocus. Il se ferme. » Agnès.
On peut sentir les états d’âme en pénétrant dans cette zone du corps, parce que c’est celle des émotions, plus ou moins nouées. Les intestins, c’est le nid de vipères de nos affects. Siège des chakras du nombril, pubis et pelvis. Il y a donc une forme de viol mental dans le fist qui rend cette pratique encore plus émouvante et belle… Quoi de plus beau que de sentir l’autre s’ouvrir à vous, baisser ses défenses intimes, lorsque des passages s’ouvrent à l’intérieur de son colon ? On rentre au plus profond de l’être.
L’anus subversif
Notre culture occidentale ignore l’importance du corps, les gens ne sont pas conscients de son potentiel. Pour Beatriz Preciado, philosophe, « L’anus présente trois caractéristiques fondamentales qui en font le centre transitoire d’un travail de déconstruction contra-sexuelle.
- l’anus est un centre érogène universel situé au-delà des limites anatomiques imposées par la différence sexuelle et où les rôles et les registres apparaissent comme universellement réversibles (qui n’a pas d’anus ?).
- l’anus est la zone de passivité primordiale, un centre de production d’excitation et de plaisir qui ne figure pas sur la liste des points orgastiques prescrits.
- l’anus constitue un espace de travail technologique ; c’est une usine de refabrication du corps en tant que contra-sexuel. » Le travail de l’anus ne vise pas la reproduction et ne se fonde pas sur l‘établissement d’un lien romantique. Il génère des bénéfices qui ne peuvent être mesurés à l’intérieur d’une économie hétérocentrée.
David Halperin, professeur de littérature anglaise de l’université de Michigan, insiste sur le rôle épistémologique de la baise au poing, associant le fist à une technique d’ascèse, un exercice quasi spirituel qui fonctionne à la durée et à l’intensité contre l’exigence de foudre orgasmique de la sexualité génitale normale.
Pour Gayle Rubin, dans sa thèse de doctorat sur le milieu cuir de San Francisco 1960-1990, les bars cuirs spécialisés dans le fist tels que les Catacombs, créaient une riche subculture permettant «l’exploration de capacités sensorielles du corps qui sont rarement accessible dans les sociétés modernes occidentales».
Le fist c’est aussi du sang et de la merde, pratique tribale, dont il ne faudra pas être dégoûté. Le fist, c’est la poétique des entrailles, la métaphysique des membranes. On joue avec son caca, là où c’est caca, régression animale et brutale.
« Le fist vous met souvent en contact avec la merde, car même si le-la partenaire fait un lavement avant ça reste parfois un peu (beaucoup) sale et salissant. Lorsqu’il/elle se livre à votre main, il-elle renonce sciemment à cette forme de dignité qui consiste à se cacher pour déféquer. La honte se mélange donc parfois au plaisir, cocktail aphrodisiaque. Et le plaisir de se faire fister se double du plaisir d’avoir dépassé la limite du bon-goût. Depuis tout petit, on vous apprend que le caca c’est « caca ».
Vous grandissez avec l’idée que votre corps produit des choses toxiques, dangereuses, néfastes qui sentent mauvais et qui sont dégoutantes. Et, lorsque vous faites l’amour, vous apprenez à vous réconcilier avec ce « sac de merde » qu’est votre corps, parce que la personne qui vous fiste le fait en prenant son plaisir et en vous donnant de l’amour. Ce corps devient le champ de bataille de sentiments contradictoires qui se résolvent par la victoire : si vous jouissez, peu importe que vos fesses soient maculées comme les mains de votre partenaire, si vous jouissez c’est qu’il y a moyen de transformer la merde en or. Le fist procède de l’alchimie. C’est une oeuvre au noir sexuelle. » Agnès.
Le fist est une pratique transgressive aussi bien pour les hommes que pour les femmes, ce qui explique probablement son succès (ne serait-ce que dans l’imaginaire) : elle cristallise des angoisses et elle permet de s’en libérer. Ce qui en fait une pratique finalement très cathartique. « La sexualité est considérée dans certaines cultures comme une voie de la connaissance de soi, de la nature, et de communion avec l’autre et l’Univers.
Le Fist-Fucking de par sa nature si « intime » favorise la connaissance. En permettant à un autre d’« entrer » dans nos entrailles, dans notre corps, l’ « on met d’une certaine façon sa vie entre les mains de son partenaire ».
Or dans la recherche de l’explosion du plaisir et de la jouissance il y a double apprentissage : celui qui nous enseigne à nous connaitre nous-mêmes, notre corps, et celui qui nous permet d’appréhender l’autre, de connaitre son corps, ses réactions, sa physionomie tout en entrant dans une synchronie de la même longueur d’onde. Le « fisteur » utilise ses mains avec tous ses capteurs sensoriels qui lui permettent de « percevoir » le fisté d’une façon autrement impossible. Le fisté apprend à « intérioriser son regard » pour se calmer, relâcher ses muscles et accepter la pénétration. » Agnes.
Les orgasmes atteints par cette sexualité sont si intenses qu’ils deviennent des extases. Le ressenti n’es plus tout à fait de l’ordre du physique mais bien au-delà. Sur un plan énergétique le fist travail avec le « hara » ou centre du rayonnement des énergies du corps. En stimulant les régions de cette zone, les chakras sont aussi stimulées.
Pour bien pratiquer cette sexualité il faut « aimer l’autre » au moins pendant le temps de sa durée, c’est un ressenti profond qui englobe le tout. Vouloir pratiquer une sexualité dite « hard », hors normes, exige d’avoir un esprit ouvert par rapport à l’éducation socioculturelle que nous avons reçu, surtout dans nos cultures où la sexualité a été bridée et conditionné par les croyances religieuses.
Le fist est une expérience incroyable, pas seulement physiquement, mais aussi émotionnellement et mentalement. Les orgasmes et les plaisirs provoqués par le fisting (passif ou actif) sont parmi les plus intenses que l’on peut connaitre.
Le fist, il faut tester avant de critiquer. En étant actif ou passif. « C’est un désir d’appartenance à l’autre. Ce n’est pas un acte d’amour, c’est au-delà, sublime, indéfinissable. Le summum de la sensualité. » Estelle. Le fist-fucking déclenche un flot d’endorphine qui vient atténuer la douleur. Les montées et descentes de ces drogues internes vont provoquer une activité émotionnelle intense, parfois des rires et des joies, voir des pleurs, des expressions explosives et improbables.
Le FF demande un haut degré de confiance entre les partenaires. Pour certains cela représente l’acte sexuel le plus « intime et intense ». Fisté(e), on ressent une impression de comblement, de trop-plein. Un envahissement. On vit une extase indescriptible.
De nombreux pratiquants en parlent en terme mystique « intimité profonde », « fusion amoureuse », « se fondre dans l’univers ».
On décrit des « bouffées d’extase », « sensation d’appartenance extrême », « profond trouble ». C’est une des expériences sexuelles les plus fortes.
Le passage du sphincter anal ou du poing dans le vagin représente un moment intense, voir violent qui vous submerge. Les fisté(e)s en parlent en terme élogieux.
Le FF n’est pas un jeu qui va de soi. Il demande un grand travail mental. Il provoque souvent chez les observateurs extérieurs répulsion et dégoût. Alors qu’il n’est déjà pas toujours facile pour une femme ou un homme de se faire sodomiser, on imagine bien à quel point l’idée de se faire rentrer plusieurs doigts ou un point dans le vagin ou l’anus peut poser problème. C’est à un second dépucelage symbolique que l’on a affaire. Le lieu de l’insulte suprême, « enculé(e) » devient le théâtre de plaisirs inavouables. On jouit par là ou l’on « pèche ».
Cela dépend de l’entraînement que vous avez. Si vous prenez seulement quelque chose de la taille d’une grosse queue, cela pourra vous prendre des semaines, voir des mois avant que vous ne soyez prêt à prendre un poing. Par contre, si vous avez déjà joué avec des jouets plus conséquents, vous êtes en bonne voie.
Ceux qui vous diront que les homos qui pratiquent le fist-fucking et qui se font trop souvent fister on le trou constamment ouvert et déformé et qu’ils sont obligés de porter des couches culottes, sont très ignorants. Même très régulièrement dilaté, le sphincter anal conserve son élasticité première.
Musiques, éclairages tamisés, senteurs, ambiances érotiques, éventuels adjuvants, aideront à se placer dans de bonnes conditions. On écoutera de préférence des musiques planantes voir répétitives ou techno, à un niveau suffisamment bas pour entendre son partenaire. On trouvera un endroit calme et chaleureux, confortable. On installera une bâche ou une alaise sur le lit. On disposera des bougies tout autour de la scène de fist. Il fera chaud. On crée une ambiance propice à la détente et à la sensualité : rien ne doit venir troubler ce moment intense.
La respiration
Avant de débuter, il est nécessaire de se détendre, de respirer lentement pour libérer le corps et l’esprit. Le fist ne se résume pas, en effet, à une série de gestes mécaniques. Il faut plutôt imprégner chacun de nos actes ou caresses de sensualité. Avant tout, les partenaires doivent respirer profondément. La respiration tantrique s’effectue par la bouche. Il s’agit d’un souffle lent qui vise à remplir et à vider les poumons. Elle permet notamment de baisser le rythme cardiaque tout en chassant le stress.
Un bon fisteur est celui qui se trouve en si étroite communication avec son fisté qu’il comprend immédiatement ses réactions organiques, mais aussi tout ce qui se passe dans la tête.
Il est nécessaire d’user et d’abuser des préliminaires avant un bon fist. Cela relax et érotise. On n’oubliera pas les basiques que sont la fellation, l’anulingus. Il est bon de masser au préalable le vagin et l’anus. De longs gestes circulaires autour de l’orifice. Chérissez son ouverture, caressez-la.
Anatomie : l’anus, le rectum et le côlon sigmoïde
L’anus est richement irrigué et innervé. L’anus et le rectum comportent bien plus de terminaisons nerveuses susceptibles de provoquer du plaisir que le vagin (car celui-ci, beaucoup moins innervé, ne possède de terminaisons nerveuses qu’à son entrée). Qui plus est, l’homme possède une prostate potentiellement jouissive et équivalente du point G féminin.
Femme active.
« Pour moi, le fist s’inscrit dans l’optique d’un jeu de pouvoir reposant sur cette image symboliquement très forte d’un poing tendu vers le ciel. Ce geste qui exprime la révolte, je me le suis approprié en tant que femme comme une métaphore du pénis dressé. Avec mon poing, moi aussi, j’ai le pouvoir. Moi aussi je peux « baiser », « foutre », « défoncer », « pilonner » un homme (ou une femme). Je suis un humain comme les autres, doué de la même capacité à faire jouir mes amant(e)s en leur faisant sentir la dureté et la raideur de mon désir… » Agnès. Le « fucker » comme on dit en américain, le fisteur tient un rôle important dans une situation qui demande de grandes responsabilités et de la vigilance. Il doit être surtout très attentif aux désirs du fisté. Le « fuckee », le fisté joue un rôle passif qui est loin d’être si passif que cela. Une fois que l’on a découvert les joies de fister quelqu’un, il n’est pas rare de vouloir être fisté soi même.
Femme passive.
« Pour ce qui est du fist anal chez les femmes, cela correspond probablement aussi au désir, assumé et revendiqué, de se montrer « femelle ». Beaucoup de femmes ont peur de livrer leur anus, car elles voient dans les pratiques tournant autour de la sodomie la « dégradation de l’image de la femme » et un « rapport brutal de domination masculine ».
Projetant sur cette pratique des fantasmes féministes et marxistes, beaucoup de femmes pensent qu’il faut refuser d’être « enculée », parce que cela vous place d’emblée dans la catégorie des victimes. Par réaction contre cette image négative des pratiques anales, d’autres femmes revendiquent le statut d’objet de désir et adoptent le fist tout comme l’appellation « salope » avec fierté. Cela correspond chez elle au désir de s’offrir encore plus comme objet de désir, de prouver par la surenchère qu’on est toujours plus ouverte, toujours plus dilatée, toujours plus en rut. » Agnes.
Avec le fist, la femme peut-être toute puissante sur sa ou son amant(e) et la ou le pénétrer profondément. Inversement, lorsque l’on est dans le rôle passif, il faut se concentrer sur les sensations éprouvées ; suivre mentalement les mouvements des mains de son/sa partenaire ; dire si quelque chose ne convient pas.
L’homme passif.
« Quoi de plus émouvant aussi que de renverser les rôles, en réduisant cet homme, s’il s’agit d’un homme, à l’état de petite femelle rougissante qui se fait prendre par son trou à son tour… Et qui aime ça ? Le fist est une pratique salutaire dans le sens où elle permet aux mâles de prendre conscience qu’ils possèdent eux aussi des muqueuses langoureuses, un orifice gluant et moite, qui ne demande qu’à être exploré, dépucelé, « réveillé ». Dans notre culture, l’anus est le territoire tabou de la virilité.
Transgresser cet interdit-là, c’est remettre en cause le système binaire de l’opposition homme-femme dans son ensemble. C’est s’autoriser en tant que femme d’avoir l’initiative en amour. C’est autoriser l’homme à devenir doux, mouillé, inquiet et fragile. Il ne s’agit pas uniquement de fist. Il s’agit, en renversant symboliquement les rôles, de se réapproprier la part de l’autre en soi. Nous sommes tou(te)s bisexuels. Nous sommes tou(te)s munis à part presque égales de trous et de langue, de doigts et de glandes. » Agnes.
Avec le fist, le mâle habituellement associé à la pénétration active doit s’ouvrir à la passivité. Il est pénétré là où il est interdit de l’être. Le fist est plus psychologique que physique. L’expérience fistique est certainement la plus intense des aventures de passivité donnée à l’être humain. Ce n’est pas le Saint phallus qui s’infiltre, mais la main, instrument de l’activité, du travail et de l’exploration. Il se peut que cette popularisation corresponde au désir croissant des hommes de mieux se connaitre. Il y a des trésors de jouissance auxquels l’anus donne accès et que beaucoup se refusent par peur d’avoir l’air d’une « pédale »… Mais la peur de sembler faible et féminin tend peut-être à disparaître dans la société actuelle.
L’homme ne devrait pas toujours être actif. Il est difficilement compréhensible que la place de la soumission chez le mâle soit aussi réduite, voire inexistante. C’est culturel cela va sans dire. Rester passif, surtout pour un homme, peut paraître extrêmement difficile. Il faut donc s’y habituer graduellement. Avec la pratique, il est de plus en plus facile de se laisser aller. Inversement, il peut être difficile pour une femme d’appréhender un homme comme passif.
Il faut faire un apprentissage mental sur soi-même, d’acceptation de sa propre passivité et féminité. Ce travail est souvent très long et douloureux tant le poids des interdits pèse encore dans nos sociétés machistes sur la passivité de l’homme. « Sale enculé », « oui et alors ? » Quelle honte y a-t-il à se faire enculer et être passif ?
Ainsi, les homos par l’acceptation de la passivité ont-ils intégré différemment les notions de genre actif/passif, féminin/masculin, dominant/dominé. La passivité libère l’homme de sa condition de genre. Il est aussi un jeu avec les rôles préalablement impartis par la société. Il est subversion assumée. L’homosexualité est ainsi désordre social des genres. Ainsi, être actif et passif peut aussi être un choix politique de nonassujettissement à l’ordre social.
Pour Louis-Georges Tin, auteur de L’Invention de la culture hétérosexuelle (Editions Autrement 2008) « Une injonction non verbalisée, mais présente partout, prescrit qu’un vrai garçon n’est ni un bébé, ni une fille, ni un pédé. Et ce statut masculin ne s’acquiert pas une fois pour toutes comme un diplôme : l’homme doit démontrer chaque jour qu’il est un homme, y compris à lui-même. »
« Je prends du plaisir avec mon anus, suis-je un homosexuel refoulé ? » Trouble normal selon LouisGeorges Tin. « Les garçons apprennent très tôt la fierté de dominer leur anus et la société dresse la liste des parties du corps avec lesquelles ils sont censés prendre du plaisir. Les tétons et l’anus n’y figurent pas. Or, les individus se définissent sexuellement autant par leurs goûts que par leurs dégoûts. Et il existe un véritable rejet de l’anus, qui confine à la sodophobie », analyse Tin.
« Le couple masculin-féminin s’est construit dans nos sociétés autour de la notion d’actif et de passif, explique le psychiatre Serge Hefez, auteur de « Dans le coeur des hommes » (Fayard/PLuriel 2010) : « le garçon doit être actif et érigé, la femme accueillante, dans tous les sens du terme. On retrouve ce point de vue dans l’antagonisme vagin-pénis. Pourtant nous assistons à un mouvement de fond : garçons et filles se rapprochent psychiquement. »